Semis de blé : Et si on les associait ?

Associer une culture de rente avec des plantes compagnes est une technique aujourd’hui bien
connue et validée en colza.

semis de blé précoce associés

Blé précoce associé à une féverole à droite et, à gauche, blé seul semé à la période habituelle. ©F. Labrunie

Pourquoi associer le blé ?

L'Association des cultures en Agriculture

Plusieurs objectifs sont recherchés :

  • mieux contrôler les adventices voire certains ravageurs de la culture (notamment en « cachant » la culture)
  • davantage protéger la surface du sol
  • assurer une meilleure alimentation de celui-ci et de la culture
  • développer la biodiversité
  • limiter le recours aux intrants
  • etc.

Très tôt après avoir lancé cette idée en culture de colza, on s’est aussi posé la question en blé.

Les avantages de la culture associée pour les semis de blé

Le blé associé ne peut s’envisager que si le semis est précoce. Cela offre les conditions pour un meilleur développement racinaire de la céréale avant l’hiver mais aussi de plus grandes chances pour les plantes compagnes de se développer.

On va aussi rechercher, comme en colza, le contrôle du salissement avant que la culture ne prenne le relais, une meilleure alimentation du sol, etc.

La technique peut également permettre de capter le fruit de la minéralisation d’automne et ainsi éviter des pertes.

Associer les semis de blé : les bonnes pratiques

Les expériences menées par nombre d’agriculteurs ou de structures de conseil mènent à ce jour aux conseils suivants pour maximiser la réussite de la technique en céréale :

  • Privilégier des légumineuses en plantes compagnes, lesquelles semblent permettre un gain de rendement sur la céréale. Mais pour cela, il faut les semer simultanément avec la culture. Semer les plantes compagnes avant, a tendance à pénaliser le rendement.
  • Ne pas hésiter à densifier la ou les plantes compagnes, au-delà de 120 gr/m². Il semble que ce soit l’une des clés de la réussite de la technique. C’est pourquoi, il est bon de privilégier des espèces à faible PMG.
  • Détruire tôt le couvert associé, avant le stade épi 1 cm du blé. Si on attend au-delà, les risques de baisse du rendement sont forts.
  • Ne pas hésiter à réduire la fertilisation azotée de 30, voire 40 unités. Non seulement cela amplifie les effets de la légumineuse compagne, mais cela permet des économies d’engrais.
  • Enfin, comme nous l’avons signalé, la technique ne s’envisage que si on sème l’ensemble plus tôt qu’un semis habituel de la céréale, minimum 15 jours avant.

Le blé associé demande plus de technicité que le colza associé. Pour autant, c’est envisageable et, bien faite, l’association peut conduire à des gains de rendement et des économies d’intrants. Lorsqu’on est éleveur, on peut même envisager de faire pâturer cette association.

Notre newsletter

Pour aller plus loin

Envie d’approfondir vos connaissances sur des sujets cruciaux en agronomie? Ne manquez pas nos prochaines publications ! Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter pour recevoir 2 fois par mois des articles informatifs et des conseils pratiques.

Nous sommes agriculteurs et fabricants de matériel agricole. Si vous avez des besoins spécifiques en matériel pour optimiser vos pratiques au quotidien, n’hésitez pas à nous contacter pour un devis personnalisé. Nous sommes là pour vous accompagner dans la réussite de vos projets innovants.