
Investir quelques unités d’azote sur le couvert est un gain pour la suite.
©Cécile Waligora
Faut-il opter pour la fertilisation des couverts d'interculture ?
La question est posée : y a-t-il un intérêt à fertiliser un couvert d’interculture ? Après tout, c’est un coût ; les engrais, ce n’est pas donné et, en matière d’environnement, le premier job qui a été demandé aux CIPAN, était bien de limiter les nitrates et pas « d’en rajouter »…
Évacuons les engrais organiques. Appliqués sur les couverts, ils sont bénéfiques mais à moyen et plus long terme, pas pour le démarrage de l’interculture, sujet qui nous occupe dans cet article.
Nous évoquons ici la fertilisation localisée au semis avec un engrais chimique de synthèse. Fertiliser de cette manière votre couvert d’interculture est tout sauf une perte.
Les gains de biomasse peuvent être importants, de l’ordre de plusieurs tonnes de MS/ha, avec une meilleure valorisation de cet apport, dès lors que la couverture végétale comporte des crucifères. Cette famille mais aussi une espèce comme la phacélie, ont en effet la capacité à capter de grandes quantités d’azote en profondeur.