Investir dans la fertilisation des couverts d’interculture pour économiser

couvert d'interculture après fertilisation

Investir quelques unités d’azote sur le couvert est un gain pour la suite.
©Cécile Waligora

Couvert végétal d'interculture & fertilisation

Faut-il opter pour la fertilisation des couverts d'interculture ?

La question est posée : y a-t-il un intérêt à fertiliser un couvert d’interculture ? Après tout, c’est un coût ; les engrais, ce n’est pas donné et, en matière d’environnement, le premier job qui a été demandé aux CIPAN, était bien de limiter les nitrates et pas « d’en rajouter »…

Évacuons les engrais organiques. Appliqués sur les couverts, ils sont bénéfiques mais à moyen et plus long terme, pas pour le démarrage de l’interculture, sujet qui nous occupe dans cet article.

Nous évoquons ici la fertilisation localisée au semis avec un engrais chimique de synthèse. Fertiliser de cette manière votre couvert d’interculture est tout sauf une perte.

Les gains de biomasse peuvent être importants, de l’ordre de plusieurs tonnes de MS/ha, avec une meilleure valorisation de cet apport, dès lors que la couverture végétale comporte des crucifères. Cette famille mais aussi une espèce comme la phacélie, ont en effet la capacité à capter de grandes quantités d’azote en profondeur.

fertilisation de la terre

Fertilisation des couverts d'interculture : quels avantages ?

Les couverts produisant beaucoup de biomasse sont aussi ceux qui présentent les reliquats azotés les plus bas, limitant dès lors les pertes dans l’environnement.

Autre effet bénéfique de la fertilisation starter :

Qui dit davantage de biomasse produite, dit plus de carbone, une meilleure structuration du profil et plus de ressources pour la vie du sol. On se rapproche de l’auto-fertilité, n’est-ce pas ?

Maintenant, qu’en est-il des effets sur la culture suivante ?

Les retombées d'une fertilisation de couverts

Des essais menés par le GIEE Sol Union en Haute-Marne, montrent clairement que fertiliser son couvert d’interculture en localisé aboutit, au final, à un gain de rendement sur l’orge de printemps suivante, puisque telle était la culture analysée.

Il permet aussi une économie de fertilisation sur la culture. Là encore, les mélanges comportant des crucifères apportent les gains les plus élevés, pouvant atteindre 20 q/ha supplémentaires. Ce qui ne signifie pas que les autres couverts, notamment à base de légumineuses, n’offrent pas de gain. Bien réels, ils seront simplement plus diffus sur la rotation.

Fertiliser son couvert est donc une solution efficace pour réduire les risques de fuites azotées durant l’hiver, tout en offrant potentiellement un bonus de production sur la culture suivante. Mais attention, à partir du moment où ce couvert est considéré comme une culture à part entière et semé comme tel : en mélange d’espèces, en direct et profond. Alors, l’investissement en vaut la peine.

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