Pucerons vecteurs de JNO : la lutte biologique est-elle efficace ?

Vous l’avez sans aucun doute remarqué : il y a de plus en plus de pucerons sur céréales à l’automne et même après. Il n’y a pas que l’interdiction de l’usage des néonicotinoïdes en cause.

pucerons vecteurs de JNO sur des céréales

©Arvalis

Responsables & Symptômes de la JNO

Quels sont les pucerons vecteurs de JNO ?

Le réchauffement climatique induit une plus grande douceur des températures et les insectes, ils aiment ! Ainsi, l’abondance, la durée de présence et le nombre d’espèces présentes dans les parcelles est en augmentation.

Il existe 3 espèces de pucerons posant problème sur céréales à paille car ils sont vecteurs d’un complexe de virus de la jaunisse nanisante de l’orge ou JNO.

Ces espèces sont Rhopalosiphum padi, Sitobion avenae et Metopolophium dirhodum. Les céréales infectées présentent des symptômes de jaunissement, nanisme et disparition de pieds, visibles au printemps suivant. Le rendement peut être alors fortement entamé.

Comment lutter contre la JNO ?

En termes de lutte, si on exclut les insecticides, il existe peu de variétés de blé tolérantes ou résistantes à la JNO ou aux pucerons. En orge, c’est mieux puisque plusieurs variétés permettent de réduire les pertes de rendement.

Une autre forme de lutte est de décaler la date de semis en semant plus tard de d’habitude (mais pas trop, au risque d’entamer le potentiel de rendement).

La lutte biologique de conservation consiste à profiter du service de prédation ou parasitisme d’auxiliaires de culture, indigènes, en leur proposant un habitat adéquat qui va augmenter leur présence dans l’environnement proche des cultures sensibles. 

Semis direct

Comment fonctionne la lutte biologique contre les pucerons d'automne ?

Cet habitat adéquat, ce sont des éléments arborés comme des haies mais ce sont aussi des bandes dites fleuries. En favorisant ces habitats dans le paysage agricole, on augmente les espèces auxiliaires en leur proposant une plus grande diversité de proies et autres ressources alimentaires (pollen par exemple). Ainsi maintenus sur place, ils sont plus à même de venir réguler les populations de ravageurs comme les pucerons.

Est-ce que cela marche ?

D’une manière globale, oui puisque les recherches montrent que les bandes fleuries par exemple permettent de réduire l’abondance des pucerons et le nombre de plantes infectées par la JNO en hiver. Maintenant, il faut mieux comprendre les mécanismes en jeu pour améliorer l’efficacité des mélanges de plantes de service (composition, organisation dans l’espace et le temps)…

N’oublions pas non plus qu’en culture, les mélanges céréales-légumineuses représentent également un intérêt car eux aussi peuvent réduire l’abondance des pucerons vecteurs de la JNO.

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