Comprendre le rapport C/N

Rappel

C’est quoi le rapport C/N

Plus on s’intéresse au sol, plus on parle de matières organiques et plus on évoque le rapport C/N. Certaines décisions semblent prises en fonction de ce dernier. Mais que revêt-il précisément ?

Le rapport C/N correspond à une quantité, en grammes, de carbone (C) sur une quantité, en grammes, d’azote (N) dans une matière organique (MO). Toute MO est en effet constituée de C (son squelette), d’hydrogène (H), d’oxygène, d’N et autres atomes. Si la quantité de C est d’environ 50 % pour les MO d’origine végétale, celle de N est, par contre, beaucoup plus variable et c’est elle qui va faire bouger le C/N.

Par exemple, le C/N d’une féverole est compris entre 12 et 15 tandis que celui d’une paille de blé varie entre 80 et 100 environ.

le rapport C/N expliqué en moins d'une minute

colza

Évolution du rapport C/N chez les plantes :

Lors de la photosynthèse, les plantes fabriquent leur C constitutionnel à partir du CO2 tandis que l’azote est absorbé par les racines. En fabriquant de la biomasse et donc en vieillissant, le C/N augmente mais pas au même rythme selon les espèces.

Ainsi, les plantes à cycle court ont un C/N qui augmente vite tandis que celles à cycle long (colza par exemple), vont rester plus longtemps avec un C/N bas.

Une exception : les légumineuses capables de fabriquer leur propre azote. Pour elles, même en prenant de l’âge, le C/N reste plus bas.

Fausses idées sur le rapport C/N

Une fausse idée court sur le lien entre C/N et niveau de minéralisation. On pense ainsi qu’un C/N bas signifie une dégradabilité élevée. Or, le niveau de minéralisation est avant tout fonction des molécules constitutives de la MO. On a vu que le C/N de la paille de blé était compris entre 80 et 100. Celui d’un compost avoisine les 15. Pourtant, la paille de blé est plus dégradable que le compost…

A contrario de la fabrication de biomasse qui voit le C/N augmenter, la dégradation de la MO, après la mort de la plante, voit le C/N chuter.

Parfois, ce C/N reste élevé. C’est temporaire. C’est par exemple le cas quand les conditions sont défavorables à une activité des organismes du sol, ceux-là même qui participent à la dégradation des MO (T°C froides, trop d’eau, compaction…)

Dernière idée reçue mais il y en a tant d’autres : l’azote restitué par un couvert végétal n’est fonction ni du climat ni de sa date de destruction ; il est fonction de son C/N au moment de cette destruction. Pour faciliter un bon niveau de restitution azotée du couvert, mieux vaut, soit le détruire jeune (C/N inférieur à 15), soit qu’il soit constitué d’une grosse proportion de légumineuses.

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